L’engagement énergétique de Limoges : Monsieur Chabane Abboub mobilise les écoles pour un avenir durable

Nous vous parlons souvent des challenges d’économies d’énergie CUBE Scolaire (fonctionnement, ressources auxquelles vous avez accès, évènements, etc.) sur nos réseaux sociaux, mais nous aimons davantage recueillir vos expériences concernant les économies d’énergie, votre vécu du challenge, et partager votre engouement et fierté dans la mise en place d’actions ! C’est pourquoi ce mois de mai, nous avons échangé avec monsieur Chabane Abboub, un acteur engagé dans le développement durable et l’éducation au sein de la ville de Limoges. En soutenant et en contribuant positivement au bon déroulement du challenge d’économies d’énergie dans les 6 écoles de Limoges qui participent actuellement à la saison 2 de CUBE.Ecoles, nous voyons le rôle crucial que les initiatives locales jouent dans la sensibilisation et l’éducation des futurs citoyens. Découvrez monsieur Chabane Abboub et les actions déjà mises en place au sein des écoles de la ville !  

Pourquoi avez-vous choisi de rejoindre le concours CUBE.Ecoles ?

C.A : « En septembre 2022, la mission Energie de la ville de Limoges a été créée. À ce moment-là, à travers une stratégie et la recherche de sobriété énergétique, nous sommes tombés sur ACTEE[1]. Nous avons commencé à parler de la crise de l’énergie il y a quelques années, en remarquant notamment que les jeunes n’avaient pas beaucoup d’informations, mis à part ce qu’ils voient avec leurs parents à la télévision. CUBE.Ecoles est un bon vecteur afin de travailler sur les questions au niveau des écoles. Avec la diffusion des informations par le biais des enfants, les familles sont sensibilisées et nous pouvons gagner en efficacité. » [1] ACTEE (programme-cee-actee.fr)  

Qui êtes- vous ? Quel est votre rôle dans le challenge ?

C.A : « Je suis en charge de la sensibilisation auprès des agents des services et usagers des locaux. Je fais partie de la mission Energie qui est pluridisciplinaire. Concernant CUBE.Ecoles, je coordonne le projet au niveau de la ville de Limoges, en accompagnant les écoles et collègues pour le mettre en place. »  

Qu’attendez-vous de cette année de concours ? Selon vous, que peut vous apporter concrètement ce challenge ?

C.A : « La première année est primordiale pour la mise en place du projet et sa pérennisation. L’importance de la question énergétique qu’on porte ensemble est plus que nécessaire. L’accompagnement reçu fait qu’on a des compétences techniques que l’on n’a pas forcément avec un regard à 360° plus large plus affiné. Pédagogiquement parlant, cela génère des échanges avec les enseignants, ce qui crée aussi du lien. Cela a pris un peu de temps, on a abordé l’appropriation de la question énergétique par les enfants, et la question d’avenir autour des énergies. » Il y a eu une vulgarisation de toutes ces questions autour de leur école, l’eau, le gaz, l’électricité, le fioul, et une explication du réseau de chaleur aux enfants qui est présent dans la ville de Limoges. « Ce sont des citoyens en devenir, ils reproduisent ce qu’ils ont fait à l’école chez eux. Quand nous avons fait le pré-diagnostic dans les écoles, nous avons voulu que tous les services de la ville participent. Tout ça a été fait de manière collaborative. »  

Quelles sont les actions que vous avez déjà pu mettre en place dans le concours ? Sinon, que comptez-vous réaliser lors de cette année ? (Aspect technique et humain)

« On a la chance d’être avec des écoles déjà engagées dans la démarche de développement durable. On met en place les gestes du quotidien, on aborde les questions autour de l’eau. Aujourd’hui nous voulons aller plus loin, par exemple avec l’installation de détecteurs de présence et la mise en place de luminaires LED afin d’améliorer la luminosité dans les couloirs. Les collègues du service technique travaillent sur l’optimisation du bâtiment. » Pour les appareils électriques, certaines écoles ont mis en place des petits groupes de jeunes chargés d’ouvrir les fenêtres pour aérer, d’autres d’éteindre le tableau numérique, le photocopieur, la lumière. « On réfléchit en interne pour accompagner et mettre en place les gestes du quotidien. On commence à se pencher aussi sur quelques travaux qui seraient les plus pertinents pour apporter plus de confort et une plus-value à l’engagement des jeunes. »  

Comment allez-vous articuler l’aspect technique et pédagogique au sein du concours ?

« Il y a une vulgarisation de l’aspect technique pour les enfants. Les enfants vont voir comment fonctionnent différents services. On a par exemple des techniciens qui passent sur les heures de cours. Pourquoi ne pas générer des vocations pour plus tard ! »  

Auriez-vous une anecdote à nous raconter sur le challenge ?

-Le transfert des bons usages des élèves de l’école à la maison : « Concernant le pré-diagnostic, j’ai eu pas mal de retours de parents. Les enfants ont apparemment tout de suite demandé à leurs parents d’éteindre la lumière, le moteur de la voiture à la suite du pré-diagnostic ! » -La difficulté à vulgariser auprès des enfants : La manière de vulgariser l’énergie et les aspects « compliqués » auprès des enfants a suscité une bonne réflexion avec les services techniques et les parents. « Qu’est-ce que je vais dire aux enfants moi ? Ce sont deux mondes qui fonctionnent en parallèle mais qui ne communiquent pas vraiment sur ces questions en général. » -Être reconnu en public par des élèves : « Je faisais mes courses et un enfant m’a reconnu. Il m’a dit « Chabane j’ai emmené le thermomètre à la maison et j’ai dit à mon papa de s’occuper du chauffage, il y avait trop de variation d’une pièce à l’autre. ». Le père va mettre en place un thermostat, je lui ai parlé des aides de l’État il va regarder tout ça ! ».   Nous le remercions pour cette conversation enrichissante et pour son rôle déterminant dans le succès du challenge d’économies d’énergie CUBE.Ecoles dans la ville de Limoges. Son implication a été « communicative » auprès des élèves, des usagers des établissements, et même des parents !
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